domingo, 8 de dezembro de 2002

Uma das questões que um dia gostaria de reflectir e debater diz respeito à afirmação de que só numa determinada confissão religiosa, ou só em Cristo, se pode encontrar a salvação. A arrogância que a afirmação virtualmente comporta e os riscos de fundamentalismo que dela podem decorrer não devem ser subestimados. O Cardeal Ratzinger vem dizer que arrogantes são os relativistas. A sua argumentação encerra pontos que merecem exame. Mas relativismo não é - não pode ser - sinónimo de pluralismo. Um assunto a retomar. Fica, para já, o relato de uma intervenção de Ratzinger, feito pela agência católica Zenit:

"Card. Ratzinger: “Est-ce arrogant de dire que le Christ est le seul sauveur?”En réalité, l’arrogant, c’est le relativiste, affirme-t-il

ROME, lundi 2 décembre 2002 (ZENIT.org) – La prétention des chrétiens d’annoncer que le Christ est l’unique sauveur de l’humanité
est-elle une prétention arrogante ? C’est la question que le cardinal Joseph Ratzinger, préfet de la Congrégation pour la Doctrine
de la Foi, a soulevée, au cours d’une conférence donnée à Murcia, en Espagne, ce week-end. En répondant à la question, il a rappelé quelle était la signification de la mission chrétienne.
Le congrès auquel participait le cardinal Ratzinger était organisé par l’Université catholique San Antonio de Murcia (UCAM) et
avait pour thème « Le Christ : Chemin, Vérité et Vie ». Il s’est déroulé du 28 novembre au 1 décembre.
« N’est-ce pas arrogant de parler de vérité dans des choses ayant trait à la religion et d’arriver à affirmer avoir trouvé la vérité, l’unique vérité dans sa propre religion? » a ajouté le cardinal Ratzinger.
Devant un auditoire d’environ 3.000 personnes, en majorité des jeunes, le cardinal allemand a déclaré qu’aujourd’hui « le fait de rejeter tous ceux que l’on peut accuser de croire « posséder » la vérité, comme à la fois simplistes et arrogants, est devenu un slogan avec une répercussion énorme ».
« Ces personnes ne sont semble-t-il pas capables de dialoguer, et par conséquent, on ne peut pas les prendre au sérieux car personne ne «possède » la vérité, a-t-il ajouté, en exposant la thèse du relativisme. On peut seulement être à la recherche de la vérité. Mais, a-t-il ajouté, de quelle recherche s’agit-il ici, si l’on ne peut jamais arriver au but ? »
Dans cette recherche, a-t-il poursuivi, « est-ce que l’on cherche réellement ou n’est-ce pas plutôt que l’on ne veut pas trouver la vérité car ce que l’on va trouver ne doit pas exister ? »
« Il est évident que la vérité ne peut pas être quelque chose que l’on possède, a-t-il expliqué. Face à elle je dois toujours avoir une attitude d’humble acceptation, en étant conscient du risque et en acceptant la connaissance comme un cadeau dont je ne suis pas digne, dont je ne peux pas me glorifier comme s’il s’agissait d’une conquête personnelle ».
« S’il m’a été donné de connaître la vérité je dois la considérer comme une responsabilité qui suppose aussi un service aux autres, a-t-il expliqué. La foi affirme par ailleurs que la différence entre ce que nous connaissons et la réalité proprement dite est infiniment plus grande que la ressemblance (Lat IV DS 806) ».
En réalité, l’arrogant c’est le relativiste, affirme le cardinal Ratzinger. « N’est-ce pas arrogant de dire que Dieu ne peut pas nous faire le cadeau de la vérité ? » ajoute-t-il. «N’est-ce pas une marque de mépris de Dieu de dire que nous sommes nés aveugles et que la vérité n’est pas pour nous ? »
La « vraie arrogance » consiste à « vouloir prendre la place de Dieu et à vouloir déterminer qui nous sommes, ce que nous faisons et ce que nous voulons faire de nous-mêmes et du monde».
Par conséquent, a-t-il expliqué, « la seule chose que nous pouvons faire est reconnaître humblement que nous sommes des messagers indignes qui ne s’annoncent pas eux-mêmes, mais qui parlent avec une sainte timidité de ce qui ne nous appartient pas mais qui provient de Dieu ».
«C’est seulement de cette manière que la tâche de la mission prend un sens, qui n’est pas le colonialisme spirituel, ni une soumission des autres à ma culture ou à mes idées », a-t-il expliqué. « La mission exige, en premier lieu, une préparation pour le martyre, une disposition à se perdre soi-même par amour de la vérité et du prochain ».
«C’est seulement ainsi que la mission est crédible », a conclu le cardinal Ratzinger. « La vérité ne peut ni ne doit avoir d’arme, qu’elle-même ».

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